N. MESPLIÉ Espace Hélios Ophtalmologie, SAINT-JEAN-DE LUZ, PAU.
Une secrétaire de 52 ans vient en consultation de chirurgie réfractive.
La réfraction est la suivante :
– OD: +2,75 (–1; 180°) ADD +2 ;
– OG: +2,75 (–1; 30°) ADD +2.
L’examen retrouve un angle fermable en gonioscopie aux
deux yeux. La patiente ne souffre ni d’hypertonie oculaire
(21 mmHg aux deux yeux pour une pachymétrie de 580 µm),
ni de glaucome. Une iridotomie préventive est préconisée
avant de réaliser un éventuel Lasik. Suite à l’iridotomie bilatérale, les angles restent fermés. L’UBM confirme le diagnos
tic de syndrome d’iris plateau (fig. 1).
Devant le désir de la patiente de se débarrasser de ses lunettes, une chirurgie du cristallin clair (Prelex) est préconisée. En raison du risque de glaucome, le patiente préfère s’orienter vers des implants monofocaux. Le premier implant torique choisi à l’œil droit est un ZCT 225 de 28 D (fig. 2).
À J1 postopératoire, l’AVSC est de 7/10e et remonte à 10/10e avec +0,75 D. À J7 postopératoire, l’AVSC est de 10/10e.
Nous obtenons finalement un résultat avec une monovision (non souhaitée) qui satisfait la patiente.
Cette tendance myopique est fréquemment retrouvée dans les syndromes d’iris plateau par une translation de l’implant vers l’avant, sans doute induite par l’antéroposition des corps ciliaires qui modifie la position effective de l’implant prédite par les formules de calcul. Pour une chirurgie du cristallin chez un patient atteint d’un syndrome d’iris plateau, il convient de choisir une valeur hypermétropisante de l’implant dans les formules biométriques pour viser l’emmétropie. Le résultat réfractif du premier œil est utile pour ajuster le choix de l’implant du 2e œil.
N. MESPLIÉ