SAINT-JEAN-DE-LUZ  05 59 51 86 00

MALADIES ET CHIRURGIE DE LA RÉTINE

Plus de 500 chirurgies de la rétine sont réalisées chaque année par les chirurgiens du centre Hélios

Les Dr Hamon, Dr Pinel et Dr Soyeur assurent le dépistage, le diagnostic et le traitement des maladies de la rétine, de la macula et du vitré. Grâce à un personnel qualifié et à un plateau technique complet, le Centre Hélios Rétine reçoit de nombreux patients venant de tous les départements du sud ouest. En cas d’urgence, un rendez-vous de consultation peut être obtenu avec l’un des médecins du centre Hélios dans les 24 heures.

Quels sont les symptômes d’une maladie de la rétine et du vitré ?

On distingue les symptômes témoignant d’une atteinte de la macula (rétine centrale) et d’une atteinte de la rétine périphérique.

Les symptômes d’une maladie de la macula sont :

  • Baisse d’acuité visuelle de près, gêne à la lecture,
  • Déformation ou ondulation des images ou des lettres (ou métamorphopsies),
  • L’apparition de tâches dans la vision centrale (ou scotomes).

Les symptômes d’une maladie de la rétine périphérique sont :

  • Les corps flottants (ou myodésopsies),
  • Les flashs lumineux (ou phosphènes),
  • L’apparition d’un voile ou d’une amputation du champ visuel.

L’ensemble de ces symptômes justifie une consultation ophtalmologique spécialisée en rétine.

Comment se déroule la consultation spécialisée en rétine ?

La consultation dédiée au problème de rétine peut être longue. Prévoyez au moins 1 heure.

Lors de la première consultation, un examen ophtalmologique complet est réalisé, mesure de l’acuité visuelle, de la tension oculaire, examen de la partie antérieure de l’oeil : cornée et cristallin en particulier.

L’examen du fond d’œil est ensuite réalisé après dilatation pupillaire.

Certains examens complémentaires sont ensuite réalisés pour étudier précisément les anomalies de la rétine et de la macula :

  • Rétinographie couleur,
  • OCT (Optical cohérence tomography)  de la macula : qui permet une analyse en coupe de la structure de la macula,
  • OCT-angiographie : examen non invasif qui permet une imagerie des vaisseaux sans injection de colorant,
  • Angiographie rétinienne conventionnelle à la fluorescéine et/ou au vert d’indocyanine : qui permet une analyse dynamique des vaisseaux rétiniens et choroïdiens.

Une synthèse est ensuite réalisée par l’ophtalmologiste spécialisé en rétine après l’analyse de l’ensemble des examens réalisés pour donner un diagnostic précis et le traitement le plus approprié.

Le plateau technique du centre de consultation Hélios Rétine

Le centre Hélios rétine est équipé d’un plateau technique sophistiqué pour :

  1. Examiner la rétine :
    • Photographies détaillées de la rétine : rétinographe
    • Exploration maculaire : angio Fluo & ICG (Heidelberg), OCTs (Heidelberg, Zeiss (Cirrus), angio-OCT (Zeiss).
    • Exploration de l’intérieur de l’oeil: Echographe mode A et B.
  2. Traiter les pathologies rétiniennes maculaires & périphériques : laser Yag, lasers Argon jaune, multispot et module micropulse, photothérapie dynamique.
  3. Traiter les Corps Flottants par Laser Ellex Ultra Q System

L’imagerie rétinienne non invasive : rétinographie, OCT et OCT-angiographie

La rétinographie est une photographie du fond d’oeil qui peut être réalisée sans ou après dilatation pupillaire. Elle permet le dépistage de maladies telles que la rétinopathie diabétique ou la dégénerescence musculaire liée à l’âge.

L’OCT (ou tomographie par cohérence optique) est un examen qui peut être réalisé sans ou après dilatation pupillaire. Il s’agit d’un examen d’imagerie en « coupes » de la rétine maculaire qui permet d’analyser les structures rétiniennes avec une résolution de l’ordre de 5-6 microns. Il s’agit d’un examen indispensable au diagnostic et au suivi de la dégénerescence maculaire liée à l’âge, à la rétinopathie diabétique et des pathologies chirurgicales telles que les membranes épirétiniennes ou les trous maculaires.

L’OCT-angiographie ou OCT-A est une des dernières avancées technologiques en imagerie rétinienne. Elle permet la visualisation des flux sanguins au sein de la rétine. Cet examen est aujourd’hui incontournable dans le diagnostic de la dégénescence maculaire liée à l’âge.

L’angiographie rétinienne à la fluorescéïne et au vert d’indocyanine

Cet examen consiste à prendre des photographies de votre fond d’œil après avoir injecté un COLORANT FLUORESCENT dans une veine, en général au pli du coude (c’est-à-dire comme une prise de sang ).

C’est un moyen irremplaçable pour connaitre l’état des vaisseaux du fond de l’œil et de la rétine et de la choroïde.
Elle est indiquée pour :

  • Etablir un diagnostic de certaines maladies de l’œil  : DMLA rétinopathie diabétique, occlusion veineuse ou artérielle rétinienne, choriorétinite séreuse centrale ou uvéite postérieure.
  • Guider un traitement

Elle permet de préciser et d’affiner la prise en charge des DMLAs, de guider des traitements combinés ou d’espérer espacer le rythme des injections intra-vitréennes par exemple. L’OCT seul ne suffit pas.
Pour le diabète, l’angiographie est indispensable s’il existe une forme de rétinopathie compliquée avec un œdème ou des vaisseaux anormaux.
L’OCT seul ne suffit pas. Elle permet de guider la réalisation du traitement laser de la rétinopathie diabétique : la photocoagulation rétinienne.

Voici  une vidéo qui vous montre en temps réel  l’examen Angiographique avec diffusion de la fluorésceine ( à gauche) et du vert d’indocyanine ( à droite) dans les veines et les artères de la rétine, dans la cadre d’un diagnostic d’une DMLA .

Le plateau chirurgical du centre Hélios Rétine

Les interventions chirurgicales se déroulent dans nos 3 salles de blocs opératoires, au sein de la polyclinique Côte Basque Sud de Saint Jean de Luz.

Le Dr Pinel réalise aussi des interventions chirurgicales à la clinique Navarre à Pau.

Une salle est dédiée à la réalisation des IVT (injections intra-vitréennes).(lien vers page IVT).

LE DÉCOLLEMENT POSTÉRIEUR DU VITRÉ ET APPARITION DE CORPS FLOTTANTS

Les corps flottants représentent une part non négligeable de cause de consultations pour l’ophtalmologiste spécialisé.

Ils sont secondaires au décollement postérieur du vitré qui est un phénomène normal au cours duquel le vitré, gel contenu dans l’oeil se décolle des parois et se retrouve à flotter librement dans l’oeil.

Se mettent alors à flotter avec lui, les corps flottants.

Quels sont les symptômes du décollement postérieur du vitré ?

Les symptômes apparaissent souvent brutalement et provoquent une gêne visuelle parfois très importante.

Ils sont décrits comme un nuage, un voile, des filaments parfois associés à des éclairs lumineux.

Ces symptômes peuvent aboutir à une incompréhension des patients face à « quelque chose » que  leur ophtalmologiste traitant ne leur explique pas suffisamment selon eux, et surtout pour lesquels aucun traitement n’est proposé ou décrit comme possible.


Voici en image une vidéo montrant les corps flottants qui se « baladent » dans le vitré, au fond de l’œil et qui illustre le ressenti des patients.

Est-ce grave ?

Le DPV et l’apparition de corps flottant est un phénomène surprenant, gênant mais le plus souvent parfaitement bénin.

Un examen complet de la rétine est toujours nécessaire afin de vérifier que le vitré n’a pas créé de déchirure de la rétine ou d’hémorragie intra vitréenne en se décollant.

On vérifie également l’absence de signe de maladies inflammatoires qui peuvent débuter ou se signaler par des corps flottants.

Le décollement du vitré pouvant être à l’origine du décollement de la rétine, le malade devra se faire contrôler le fond d’œil pour s’assurer d’une absence de danger.

En dehors de ces possibilités qui amènent à pratiquer des examens supplémentaires ou des traitements spécifiques, le patient peut être rassuré.

Quelles solutions pour ces corps flottants ?

Il n’y a pas de traitement médical de ces CFs. Spontanément les Corps flottants s’estompent avec le temps.

Par contre, au delà de 6 mois d’évolution, et en cas de gêne exprimée comme patente et handicapante, une chirurgie ou un laser peuvent être proposé.

La chirurgie des corps flottants

On pratique en ambulatoire une vitrectomie centrale, dégageant l’axe visuel, et supprimant immédiatement la gêne fonctionnelle ressentie.

L’intervention bénéficie des améliorations techniques récentes de cette chirurgie, indolore et extrêmement  rapide. Cela reste cependant une véritable chirurgie qui est entourée de toutes les précautions et informations habituelles associées aux autres vitrectomies pratiquées pour les autres pathologies vitréo-rétiniennes. Dans de rares cas particuliers, l’intervention peut être réalisée avant 6 mois d’évolution. Un suivi est ensuite pratiqué, comme pour toute intervention, et en fonction du cas spécifique que représente chaque patient individuellement.

Voici une vidéo montrant une vitrectomie

Le laser pour éliminer les corps flottants

La vitréolyse est un traitement rapide et pré­cis qui a pour but d’atténuer les perturbations visuelles causées par les corps flottants.

Ce traitement est non invasif et sans douleur. La vitréolyse se fait à l’aide du laser Nd:YAG.

Le laser permet la photodisruption des corps flottants afin de les réduire pour qu’ils embar­rassent moins votre vision.

LE DÉCOLLEMENT DE RÉTINE

C’est le décollement d’une partie de la surface de la rétine de son support (l’épithélium pigmentaire) avec le liquide vitréen qui s’interpose entre ces deux feuillets. Il est le plus souvent secondaire à la présence de déchirure sur la rétine. Certaines conditions prédisposent au décollement de rétine : la myopie, la chirurgie de la cataracte, un traumatisme de l’œil…

Les symptômes du décollement de rétine

Une amputation du champ visuel puis une perte complète de la vision si le décollement de rétine devient total. Il est parfois précédé de sensations d’éclairs lumineux périphériques qui traduisent une traction sur la rétine, ou de  » suie noire  » envahissant la vision, qui traduit une petite hémorragie dûe à la déchirure rétinienne. Au stade de déchirure, un traitement préventif par application de laser autour de celle-ci réduit les risques d’évolution vers un décollement de rétine.

Pourquoi opérer le décollement de la rétine ?

Parce que non traité, le décollement de rétine aboutit à la cécité. Le traitement de la rétine décollée est uniquement chirurgical. Le traitement par laser seul n’est pas possible à ce stade.

Quelle est la technique opératoire ?

L’intervention est réalisée en milieu chirurgical stérile, sous microscope, et habituellement sous anesthésie locorégionale. Le patient est installé sur le dos.

Elle représente un geste chirurgical majeur. Il existe principalement deux techniques chirurgicales :

  • la cryo-indentation : traitement par voie externe. La réapplication rétinienne se fait grâce à la fermeture de la ou des déchirures rétiniennes causales par la suture d’un matériel d’indentation (ou explant) à la paroi sclérale de l’oeil. L’indentation est associée à la cicatrisation de la déchirure par application de froid (cryo-application) ou de chaud ( photocoagulation laser). On peut associer à ces gestes une ponction du liquide sous rétinien et une injection d’une bulle de gaz.
  • Vitrectomie ou traitement par voie interne. Elle permet la réapplication de la rétine après l’aspiration du corps vitré. La cicatrisation des déchirures est ensuite réalisée par une cryo-application ou une photocoagulation laser. Puis une injection de gaz est réalisée en fin d’intervention. Une position de la tête est prescrite par le chirurgien pour une durée de quelques jours. Le gaz est éliminé progressivement au cours des premières semaines qui suivent l’opération. Les voyages en avion sont contre-indiqués en présence de gaz intra-oculaire. En cas de décollement de rétine complexe, il est parfois nécessaire d’injecter de l’huile de silicone dans l’oeil, en fin d’intervention. Cette huile de silicone est le plus souvent retirée quelques mois plus tard.

Quelle est l’évolution postopératoire habituelle ?

  • Dans la très grande majorité des cas, une réapplication de la rétine est obtenue. La récupération de la vision dépend de l’état de la rétine avant l’intervention et ne peut être jugée avant plusieurs mois.
  • Des récidives du décollement sont possibles. Dans ces cas, des récupérations sont possibles par une ou plusieurs opérations complémentaires. Enfin, dans un petit nombre de cas, il n’est pas possible de recoller la rétine en raison de sa rigidité, notamment si le décollement est trop ancien.
  • Les soins locaux sont réduits à l’instillation de gouttes. L’activité professionnelle, le sport et la conduite automobile sont déconseillés pendant une période de 15 à 20 jours.

LA DÉGÉNÉRESCENCE DE LA MACULA LIÉE À L'ÂGE - DMLA

La DMLA est la première cause de cécité en France chez les personnes de plus de 65 ans.

Elle entraîne une altération progressive de la fonction maculaire et donc de la vision centrale (lecture, écriture, vision des reliefs). Elle laisse habituellement intacte la vision périphérique.

Les facteurs de risque reconnus

L’âge est le principal facteur de risque. Y contribuent aussi l’hérédité, le tabac, l’exposition solaire et autres tels que vasculaires (HTA) ou alimentaires.

La DMLA touche t-elle les deux yeux ?

Oui, à plus ou moins long terme.

Le deuxième oeil est atteint dans 10% des cas durant la première année et, dans 40% des cas, à 5ans.

Quels sont les symptômes de la DMLA ?

Au stade précurseur de la DMLA on note, un besoin de plus de lumière pour lire.

L’apparition d’une baisse de vision avec des déformations des lignes droites ou une tache noire centrale signent l’entrée dans la DMLA.

Les métamorphopsies, (déformation des lignes droites) doivent alarmer et décider à consulter en urgence.

A un stade plus avancé, la vision centrale est très altérée : les visages ne sont plus reconnus, la lecture et l’écriture deviennent impossibles. La vision périphérique est conservée permettant au patient de se déplacer et de rester autonome.

Quelles sont les deux formes de DMLA ?

  • La forme « sèche » ou atrophique, la plus fréquente, avec une mort lente et progressive des photorécepteurs. L’atteinte est souvent bilatérale, avec parfois une évolution décalée dans le temps. Il n’existe pas actuellement de traitement réellement efficace bien que beaucoup de recherches sont en cours. Un traitement par compléments vitaminiques vise à ralentir l’évolution. Une rééducation basse vision et un équipement en systèmes visuels grossissants peuvent être utiles dans les formes avancées.
  • La forme « exsudative » ou humide correspond à une prolifération de vaisseaux sanguins anormaux sous la rétine. Ces néovaisseaux peuvent entraîner un œdème rétinien ou des hémorragies. L’évolution est souvent rapide avec perte de la vision centrale en quelques semaines ou mois sans traitement. C’est la raison pour laquelle une consultation et une prise en charge urgentes sont nécessaires.

Quels sont les examens à réaliser ?

Un examen du fond d’œil, une OCT ainsi qu’une angiographie à la fluorescéine et/ou au vert d’indocyanine (Photographies du fond d’œil avec injection d’un colorant fluorescent) seront effectués par votre ophtalmologiste. Ces examens précisent la forme de la DMLA, son étendue et orientent la décision de traitement.

Pourquoi faut-il consulter en urgence ?

Parce que l’évolution spontanée est mauvaise, avec une extension des néovaisseaux en quelques jours, semaines ou mois, aboutissant à une perte irréversible de la vision centrale.

Plus le traitement est rapide, meilleures sont les chances de récupération visuelle.

Le traitement de la dégénérescence maculaire exsudative

Il consiste à stopper la prolifération et l’activité des néovaisseaux.  Il repose sur la réalisation d’injections intraoculaires (IVT) d’anti-angiogéniques ( anti VEGFs).

Deux produits ont actuellement l’autorisation de mise sur le marché : le Lucentis et l’Eylea. L’Avastin est parfois utilisé également. 

La durée d’action du médicament étant limitée dans le temps, les injections seront souvent répétées car les récidives sont fréquentes. Parfois cependant, pour certains patients vus très tôt avec des néovascularisations débutantes, une seule IVT peut suffire. Lors de la prise en charge d’une dégénérescence maculaire humide, un contrôle ophtalmologique régulier toutes les 4 à 6 semaines est important pour juger de la nécessité des retraitements.

D’autres traitements peuvent être associés à ces injections intraoculaires : les corticoïdes, le laser, ou la photothérapie dynamique en fonction du type de néovaisseaux et de la réponse au traitement.

La maladie n’est pas curable à ce jour mais les traitements permettent de stopper l’évolution.

La chirurgie peut parfois être indiquée pour évacuer un hématome sous rétinien.

Peut-on prévenir la DMLA ?

La prévention passe par l’arrêt du tabac, le port de lunettes solaires, la prise de compléments alimentaires (vitamine C, E , carotènes, zinc..).

Mais il n’existe pas de moyen connu de s’en prémunir totalement.

Un suivi ophtalmologique régulier après 50 ans est capital, surtout si des membres de votre famille souffrent de cette maladie.

LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE

C’est une des principales complications du diabète et la première cause de perte de la vue avant 50 ans.

La rétinopathie diabétique est caractérisée par des lésions qui touchent les capillaires rétiniens (petits vaisseaux). Ils deviennent anormalement perméables et entraînent de l’œdème rétinien.

Ils peuvent également s’obturer et entraîner une souffrance de la rétine. Des vaisseaux anormaux (néovaiseaux) prolifèrent alors à la surface de la rétine. Leur apparition correspond à un stade grave de la maladie.

La rétinopathie diabétique apparaît après quelques années d’évolution du diabète. Si elle n’est pas maîtrisée, elle peut conduire à la cécité.

Les facteurs de risque de la rétinopathie diabétique

L’ancienneté du diabète est le principal facteur de risque.

Le mauvais équilibre de la glycémie, l’hypertension artérielle, le tabagisme, l’hypercholestérolémie et l’hypertriglyceridémie sont d’autres facteurs favorisant la survenue ou la progression de la rétinopathie diabétique.

Les symptômes de la rétinopathie diabétique

Au début de la rétinopathie diabétique, aucun symptôme n’est ressenti par le patient. La vision est conservée. Un fond d’œil annuel systématique est nécessaire pour dépister ces stades précoces.

Au stade évolué, une baisse de la vision brutale ou progressive témoigne de l’apparition des complications graves, telles que l’œdème maculaire qui fait baisser la vision centrale, l’hémorragie intravitréenne ou le décollement de rétine.

Quels sont les examens à réaliser ?

Le fond d’oeil est le principal examen de dépistage. Votre ophtalmologiste va repérer les différents stades de rétinopathie diabétique ou la présence d’œdème maculaire (central) pour orienter son traitement.

Une OCT (Tomographie par cohérence optique) maculaire permet de rechercher un œdème maculaire et suivre la réponse au traitement.

Une angiographie à la fluorescéine (photographie du fond d’œil avec injection d’un colorant fluorescent) va être réalisée pour la recherche d’ischémie maculaire ou périphérique et orienter le traitement par laser.

Le traitement de la rétinopathie diabétique

Au stade précoce, la rétinopathie diabétique ne nécessite aucun traitement spécifique. Un équilibre strict du diabète ainsi que des autres facteurs de risque cardiovasculaires comme l’hypertension arterielle (qui doit être maintenue en dessous de 120/80 mmHg) et le bilan lipidique (cholestérol et Triglycérides) sont en revanche indispensables pour limiter sa progression.

Au stade évolué, l’ophtalmologiste peut être amené à réaliser un traitement par photocoagulation au laser en plusieurs séances (6 à 8 en moyenne) à intervalles variables en fonction de la gravité de la rétinopathie. Ce traitement vise à détruire au laser les zones ischémiques de la rétine périphérique pour permettre une meilleure irrigation de la rétine centrale.  Le laser est très efficace et nécessaire mais comporte néanmoins quelques inconvénients liés à la destruction de la rétine périphérique. Ainsi, il peut donner lieu à une réduction du champ visuel, être à l’origine d’une mauvaise vision la nuit ou entraîner la survenue ou l’aggravation d’un œdème maculaire.

En cas d’œdème maculaire, différents traitements peuvent être utilisés, seuls ou en association :

  • Le laser si l’œdème maculaire est localisé
  • Les injections intraoculaires en cas d’œdème maculaire diffus. Les produits utilisés sont alors, soit des corticoïdes (triamcinolone ou Ozurdex), soit des antiangiogéniques AntiVEGFs (Lucentis ou Eylea). Des injections répétées sont souvent nécessaires car l’efficacité des différents agents pharmacologiques est limitée dans le temps.
  • La chirurgie est indiquée notamment en cas d’œdème maculaire tractionnel ou réfractaire. La vitrectomie pelage est également un traitement possible des autres types d’œdèmes maculaires, jugée au cas par cas selon le patient atteint.
  • La chirurgie est aussi nécessaire au stade de complications telles que l’hémorragie intravitréenne ou le décollement de rétine.

Prévention de la rétinopathie diabétique

La prévention est capitale. En l’absence de signes cliniques, une consultation annuelle est indispensable.

La prévention passe par un équilibre du diabète aussi bon que possible et des autres facteurs de risque ( TA, cholestérol).

LES OCCLUSIONS ARTÉRIELLES RÉTINIENNES

Il s’agit d’une cause fréquente de baisse d’acuité visuelle brutale.

L’examen du fond d’oeil confirme le diagnostic qui peut être conforté par la réalisation d’une angiographie rétinienne à la fluoresceïne. 

La première partie de la prise en charge consiste à rechercher la cause de l’occlusion vasculaire. Pour cela, un bilan sanguin et cardiologique est demandé.

Il n’y a pas de traitement ophtalmologique spécifique à réaliser. Par contre, un suivi ophtalmologique est recommandé.

LES OCCLUSIONS VEINEUSES RÉTINIENNES

Les occlusions veineuses rétiniennes (OVR) représentent la pathologie vasculaire la plus fréquente de l’œil après la rétinopathie diabétique. 

Il s’agit d’une occlusion de la veine centrale de la rétine le plus souvent plus grave qu’une occlusion de branche veineuse ne touchant alors qu’un secteur rétinien.

La prise en charge repose sur la recherche des facteurs de risque et la gestion des complications de l’obstruction veineuse.

En effet, il n’existe pas de technique permettant de reperméabiliser les veines. En revanche, l’hémodynamique rétinienne peut s’améliorer spontanément au décours de l’épisode aigu par le développement de veines collatérales.

Le temps que ce système se mette en place, la prise en charge des OVR va consister en la prévention et au traitement des complications de l’ischémie rétinienne d’une part, et au traitement d’un éventuel œdème maculaire (OM), d’autre part.

Les facteurs de risque, après 60 ans, les plus fréquemment retrouvés sont l’ hypertension artérielle, le glaucome chronique à angle ouvert ; le diabète et l’insuffisance carotidienne sont des facteurs aggravants ; chez le plus jeune, d’autres facteurs de risque doivent être recherchés, en particulier les troubles hématologiques et les vascularités.

Sur le plan oculaire, un suivi oculaire rapproché surtout la première année est primordial, une angiographie recherche une ischémie rétinienne et une tomographie en cohérence optique élimine un œdème maculaire.

L’ischémie rétinienne se traite par une photo coagulation laser ce qui évite le passage en glaucome néo vasculaire. Les lasers multispots permettent de réaliser cette panphotocoagulation en 1 à 2 séances.

L’œdème maculaire est traité précocement par anti-VEGF ou Corticoïdes en injections intra-vitréennes.

Une photo coagulation focalisée peut être proposée dans un second temps pour tous les types d’occlusions. 

Une chirurgie de type vitrectomie est parfois réalisée pour traiter l’œdème où différentes complications.

MEMBRANE ÉPIMACULAIRE OU MEMBRANE ÉPIRÉTINIENNE (MER)

La membrane épirétinienne est une fine membrane qui tapisse la rétine au niveau de la macula.

Cette membrane survient le plus souvent de façon spontanée (80% des cas) et touche environ 10% de la population après 60 ans.

Elle peut, dans d’autres cas, faire suite à un traitement laser de la rétine, ou à une maladie inflammatoire de l’oeil.

Les symptômes d’une membrane épirétinienne :

Longtemps asymptomatique, une baisse de vision notamment en vision de près peut survenir lorsque la membrane s’épaissit et crée des plis de la rétine maculaire.

Une sensation de déformation des objets peut également apparaitre.

Dans le cas du trou maculaire, le diamètre du trou va progressivement augmenter, la vision centrale s’altèrer progressivement jusqu’à la perte totale de la vision centrale rendant par exemple la lecture impossible.

Le traitement de la membrane épirétinienne

Il est chirurgical.

Une vitrectomie est réalisée et la membrane enlevée avec une micro pince.

L’intervention est réalisée habituellement sous anesthésie locale  en ambulatoire.

Elle est habituellement indolore.

La reprise d’activité et la conduite seront possibles après une semaine environ.

La récupération visuelle est progressive avec une diminution progressive des déformations puis une amélioration de l’acuité visuelle. Un suivi prolongé est recommandé pour s’assurer de la bonne récupération visuelle.

Les résultats de cette chirurgie sont bons dans la très grande majorité des cas avec une récupération fonctionnelle satisfaisante.

En cas de membrane épirétinienne ancienne avec une acuité visuelle de départ basse, ou suite à des traitements inopportuns par IVTs, le résultat fonctionnel est plus réservé. 

TROU MACULAIRE

Le trou maculaire est une perte de substance rétinienne qui est responsable d’une baisse d’acuité visuelle.

Ce trou survient le plus souvent de façon spontanée après soixante ans, mais peut toucher plus rarement des patients plus jeunes notamment lors d’une myopie forte ou après un traumatisme.

Les symptômes et le diagnostic de trou maculaire

Les symptômes sont modérés au début de l’évolution lorsque le trou maculaire est de petite taille.

Le symptôme principal est une baisse d’acuité visuelle avec des déformations des images ( métamorphopsies) et/ou l’apparition d’une tâche centrale (scotome) prédominant en vision de près.

En l’absence de traitement, le diamètre du trou maculaire va progressivement augmenter et entraîner un handicap fonctionnel pouvant devenir majeur avec une perte de la vision centrale rendant impossible toute lecture. La vision périphérique reste conservée car seule la macula est atteinte.

Le diagnostic se fait le plus souvent au fond d’oeil puis il est confirmé par l’OCT maculaire ( tomographie en cohérence optique). Cet examen permet de caractériser le trou maculaire et de préciser sa taille qui a un caractère pronostic sur le taux de succès chirurgical.

Le traitement du trou maculaire

Il est chirurgical en ambulatoire, sous anesthésie locale le plus souvent. Il permet la fermeture du trou maculaire par la réalisation d’une vitrectomie associée au pelage de la membrane limitante interne et l’injection de gaz. Il favorise la réapplication des berges du trou.

Après l’intervention, le patient doit garder une position face vers le sol (dite « position bulle »), 18 à 20 heures par jour pendant 2 à 5 jours selon les cas pour augmenter le taux de succès de fermeture du trou musculaire. Le respect très strict de cette position est indispensable à la guérison. 

Ce gaz se résorbe spontanément en 15 jours environ.

Les résultats de cette chirurgie sont satisfaisants dans la très grande majorité des cas avec une récupération fonctionnelle très satisfaisante.

En cas de trou maculaire ancien et de grande taille, le résultat peut être limité.

Plus récemment, une modification de la technique chirurgicale utilise un lambeau de Limitante interne qui est retourné et rabattu sur le Trou Maculaire permettant d’optimiser les taux de fermetures en s’approchant de 100%. Cette modification permet en règle également de n’utiliser uniquement que de l’Air pour le tamponnement , avec comme conséquence une durée plus courte de présence de la bulle dans l’œil ( 5 jours environ ).

LA CHORIORÉTINITE SÉREUSE CENTRALE (CRSC)

Il s’agit d’une maladie qui touche plus fréquemment les sujets de moins de 50 ans. La cause la plus fréquente est le stress ou la prise récente de médicament anti-inflammatoires de la famille de corticostéroïdes.

La CRSC se manifeste par une baisse d’acuité visuelle brutale avec une gêne à la lecture et l’apparition de tâches et de déformation dans la vision centrale.

L’examen du fond d’oeil retrouve un aspect de « bulle » de décollement séreux rétinien au niveau de la macula expliquant les symptômes.

Le diagnostic est le plus souvent établi grâce à l’OCT maculaire et la réalisation d’une angiographie rétinienne à la fluorescéïne.

L’OCT-angiographie permet de vérifier l’absence de signe de néovaisseau choroïdien et d’écarter une DMLA.

L’évolution est le plus souvent spontanément favorable mais une évolution chronique avec des poussées successives est possible.

Dans le cas où l’amélioration ne se fait pas spontanément, plusieurs traitements sont possibles : photocoagulation laser, photothérapie dynamique ou médicaments par voie orale.

Un suivi régulier est recommandé car les rechutes sont possibles.

Liens utiles :

Société Française d’Ophtalmologie : http://www.sfo.asso.fr

American Academy of Ophthalmology : https://www.aao.org/

ARVO: Association for Research in Vision and Ophthalmology : https://www.arvo.org/

EVRS ( European Vitreo Retinal Society ) : http://www.evrs.eu/fr

Fédération France Macula : http://www.ffmacula.fr

Club francophone des spécialistes en rétine : https://cfsr-retine.com

Consulter les fiches d’information patient de la SFO : http://www.sfo.asso.fr/grand-public/obligation-dinformation